Les plans d’adaptation aux changements climatiques (PACC) sont essentiels pour se préparer à ce qui s’en vient dans les prochaines décennies. Malheureusement, ceux-ci nécessitent beaucoup de ressources financières et humaines pour être individualisés à une échelle régionale.

Le plan d'adaptation aux changements climatiques de Magog est un bon début pour amorcer la réflexion. Cependant, ce dernier est loin d’être parfait et plus de recherches sont nécessaires pour améliorer la démarche, notamment pour le calcul de la vulnérabilité et la quantification de la capacité d’adaptation.

Mon essai de maîtrise aide à se familiariser avec ces notions et à comprendre les défis du calcul de la vulnérabilité. Je travaille actuellement sur un projet de doctorat qui combine l’intelligence artificielle et les systèmes d’information géographique (SIG) afin de mieux définir la vulnérabilité (plus de détails à venir).

Néanmoins, des constats universels se dégagent de cette démarche. La protection des milieux naturels et les infrastructures vertes sont des stratégies sans regret essentielles pour réussir à s’adapter. En effet, les bénéfices des services écosystémiques rendus par une biodiversité en santé confèrent le meilleur ratio coût-bénéfice à long terme.

Une profonde réflexion s’impose quant au développement du territoire, ce dernier étant généralement mené par des considérations financières immédiates. Si cette stratégie offre une illusion de progrès à court terme, elle a été prouvée extrêmement néfaste à long terme. Il suffit de constater toutes les problématiques d’ilots de chaleur, d’érosion et d'inondations, ainsi que de la mauvaise qualité de l’eau et de l’air des villes qui découlent des erreurs de développement du 20e siècle.

Il est impératif de sortir de cette logique si l’on souhaite avoir une chance de s’adapter à un climat qui n’aura rien à voir avec le siècle dernier.